Les associations pour la protection environnementale s’insurgent contre l’arrivée d’un grand navire, en provenance d’Italie, au Port de Jorf Lasfar.
Ce navire est chargé de 2.500 tonnes de déchets de matières plastiques, de caoutchouc et de pneus usagers, qui doivent être transportés à Casablanca et à Settat, afin d’être brûlés dans des usines de ciment.
Dans un communiqué à l’opinion publique, le centre régional de l’environnement et du développement durable d’El Jadida a condamné cette expédition de déchets «qui s’avèrent dangereux et toxiques, ce qui provoquera des dommages humains et environnementaux et conduira à l’émergence de nombreuses maladies graves et chroniques, ainsi qu’à des anomalies congénitales et à des incapacités permanentes».
Mohamed Khalidi, président de ce centre, a souligné que «cet incident n’est pas le premier de son genre. Un certain nombre d’associations ont déjà eu à faire à d’autres expéditions de caoutchouc et de pneus usagés, provenant de l’un des pays européens, afin de les brûler dans une usine de ciment au Maroc».
Il a aussi demandé aux autorités de «mettre fin à de tels comportements et de punir toute personne ayant l’intention d’importer des substances toxiques au Maroc pour les brûler et polluer l’environnement».
Mohamed Khalidi est surpris de constater que des personnes polluent l’environnement au moment où le royaume a lancé la campagne Zéro Mika et va accueillir la 22e conférence des Nations unies sur le climat, la COP 22. Il a aussi souligné qu’une manifestation suivra le communiqué publié par le centre, avant la fin de cette semaine, afin d’attirer l’attention des responsables au niveau local, régional et national, et de leur demander de mettre un terme à tous les comportements nuisibles à la santé humaine et qui affecte la réputation du pays, et pour qu’il ne soit pas «un cimetière de déchets».
Zineb Alaoui