L’association Racines a été dissoute, suite à une plainte du parquet général à la demande du ministère de l’intérieur, par le biais du gouverneur de Casablanca-Anfa. La décision de dissolution a été prononcée par le tribunal civil de 1ère instance de Casablanca le 26 décembre 2018. Cette décision judiciaire agit comme une épée de Damoclès sur la liberté associative au Maroc, mettant en évidence les contradictions entre le discours dominant et la réalité du terrain. Elle risque encore plus d’amplifier les clivages au sein de la société marocaine, là où le besoin urgent est celui de se concentrer sur l’émancipation des citoyens, les services publics, la reddition des comptes, la lutte contre les radicalismes…Ce texte est un appel à soutenir les libertés d’expression et d’association pour que la société civile marocaine, dans sa diversité, puisse exercer sereinement son rôle constitutionnel de contre pouvoir démocratique et de redditon des comptes. Parce qu’une des conditions d’existence de la démocratie est la liberté d’expression et d’association, la dissolution de Racines est inquiétante à plusieurs égards. Elle laisse augurer des lendemains incertains pour la société civile marocaine, suivant davantage une voie liberticide, là où l’accent devrait être mis sur les valeurs universelles de libertés fondamentales – notamment la liberté d’expression – et d’émancipation des citoyens, présentes dans la Constitution marocaine et dans les traités internationaux ratifiés par le Maroc.
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