La communauté internationale célèbre le 13 février 2017, la 6eme édition de la Journée Mondiale de la Radio sur le thème : « la Radio c’est vous » . La radio, que l’UNESCO considère être « le moyen le plus dynamique, le plus réactif et le plus attractif qui existe, s’adaptant aux changements du XXI siècle et offrant de nouvelles façons d’interagir et de participer ». Les radios associatives représentent aujourd’hui un service d’intérêt public internationalement reconnu favorisant la diversité culturelle et linguistique.
A cette occasion le FMAS/E-Joussour a organisé la conférence internationale sur le diagnostic et les perspectives des radios associatives dans la région Mghreb – Machrek , les 11 et 12 février 2017, à Casablanca, avec le soutien de l’Union Européenne et l’appui de l’Unesco.
Dans un contexte où les radios associatives, dans la Région, ne jouissent pas d’une reconnaissance juridique, à l’exception de la Tunisie, la conférence a réuni des militants et des experts, des représentants des institutions de régulation et de gouvernance des radios associatives du Maroc, Tunisie, Egypte, Algérie, Palestine, France, Royaume Uni ainsi que l’Association Mondiale des Radios diffuseurs Associatives (AMARC)
Les travaux de la conférence se sont articulés autour des thématiques ayant une relation avec les cadres juridiques, les modèles économiques, les questions d’éthique- déontologie et de plaidoyer.
La conférence appelle :
1- les autorités publiques à :
- adopter un cadre juridique qui reconnaisse le secteur des radios associatives, effectivement mis en œuvre, ainsi que l’accès au spectre hertzien au mêmes conditions que celles des radios diffuseurs locaux déjà autorisés ;.
- créer des mécanismes financiers publics pour le soutien des radios associatives ;
- garantir la liberté d’expression et le droit d’accès à l’information ;
- garantir la sécurité juridique et physique des journalistes travaillant dans les radios associatives ;
- créer des modules spécifiques de formation au profit des radios associatives dans les centres et institutions de formation professionnelle publics ;
2- les organisations intergouvernementales internationales et régionales à:
- soutenir et appuyer le développement des radios associatives ;
- créer leurs propres initiatives adaptées aux besoins régionaux et nationaux ;
3- les organisations non gouvernementales internationales à:
- promouvoir des partenariats aux niveaux national et régional ;
- soutenir les processus locaux et régionaux de plaidoyer pour la reconnaissance et le financement des radios associatives ;
4- la société civile à :
- renforcer les stratégies de plaidoyer au niveau national et régional pour la reconnaissance juridique des radios associatives dans la région ;
- adopter des modèles économiques soutenables et viables ;
- élaborer une charte éthique et déontologique ;
5- les radios associatives à promouvoir le réseautage comme un instrument de mutualisation des compétences, expertises et des moyens.
C’est à ce prix que les populations de la Région pourront bénéficier d’une véritable démocratie ommunicationnelle.
Casablanca , le 12 février 2017