Au Maroc, un enfant né hors mariage est discriminé à vie et le Gouvernement actuel ne veut rien changer à cet état de fait.
Pire, ce gouvernement tient le raisonnement suivant : un enfant né hors mariage assume la responsabilité du statut de ses géniteurs au moment de sa conception et doit continuer à en payer le prix fort. Pour les ministres de notre pays, il est normal et juste que cet enfant soit discriminé, stigmatisé, livré à toutes les formes de souffrance tout au long de sa vie.
C’est ce que le Maroc veut confirmer à Genève le 21 septembre 2017 lors de la 36e session du Conseil des droits de l’homme en rejetant 44 de ses recommandations sur les droits de la femme dont celles relatives aux droits des enfants nés hors mariage et leurs mères.
Le Maroc rejette les recommandations visant à abolir la criminalisation des mères célibataires, à permettre une reconnaissance juridique complète des enfants nés en dehors du mariage, à permettre des tests ADN pour déterminer la paternité, retirer toute référence dans les documents d’identité qui permettrait d’identifier les enfants nés hors mariage, et d’abroger toutes les dispositions juridiques discriminatoires établissant des différences entre les enfants nés lors de et hors mariage, en particulier le Code de la famille.
Nous rappelons les responsables à tous les niveaux à leur devoir de faire appliquer la Constitution de notre pays et notamment son article 32 : « Il (l’Etat) assure une égale protection juridique et une égale considération sociale et morale à tous les enfants, abstraction faite de leur situation familiale ».
Nous demandons à ce que tous les enfants du Maroc jouissent des mêmes droits fondamentaux quel que soit le statut de leurs géniteurs au moment de leur conception.
http://www.ohchr.org/EN/HRBodies/UPR/Pages/MAIndex.aspx
Pour tous les enfants et leurs mamans que nous avons soutenus et que nous soutenons chaque jour depuis 1999.
Association INSAF