Le 5 avril à 9 h s’est déroulée la pré-session de la 27éme session de l’Examen Périodique Universel (EPU) pour le Maroc auprès du Palais de Nations de Genève.
La pré-session est une occasion pour les organisations de la société civile et les institutions nationales des droits de l’homme pour présenter leurs instances devant les missions permanentes des différents pays qui sont invités à participer et intervenir avec des questions et des recommandations. Pendant l’événement, les organisations ont la possibilité de sensibiliser les diplomates pour qu’ils posent les bonnes questions pendant la session d’évaluation officielle du Maroc, qui se tiendra le 2 mai prochain.
L’UPR est un mécanisme d’évaluation qui implique tous les pays qui ont signé la déclaration universel des droits de l’homme.
Les différents collectifs associatifs (Collectif pour le Droit de l’Enfant à une Protection Familiale, Collectif Kafala Maroc, etc.) et la Plateforme Nationale pour la CDE ont travaillé à un rapport contenant toutes les problématiques en rapport avec l’enfance au Maroc, y compris : le mariage des filles encore très diffusé dans les communautés rurales, la lutte contre l’exploitation des mineures dans le travail domestique, le problème de l’enregistrement à l’état civil, la nécessite d’alternatives à l’institutionnalisation (surtout l’amélioration de l’institution de la kafala), la sortie des jeunes du système de protection (care leavers) et l’élimination des toutes les stigmatisations des mères celibataires avec leurs enfants. Le tout a été dûment présenté par la présidente de l’association Dar Al Atfal Al Ouafae de Fes, qui a représenté aujourd’hui les 18 associations qui ont participé à l’élaboration du rapport.
Le Maroc a beaucoup avancé mais nous réclamons que les engagements pris soient respectés et qu’à partir de ce moment une reforme réelle de tout le système de l’enfance soit mise en place.