En ce 1er mai 2017, journée internationale des travailleurs, notre pensée et solidarité vont d’abord à toutes les femmes et tous les hommes, qui se battent au quotidien pour la liberté, la dignité et les droits fondamentaux et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et particulièrement le peuple palestinien.
Pour nous, représentants des partis et associations démocratiques de l’immigration tunisienne en France, cette journée est particulièrement importante à plusieurs titres.
Nous célébrons cette journée en France entre deux tours d’une élection majeure, dont les résultats risquent d’être porteurs de reculs de droits, de discriminations, de plus de précarité et d’exclusion pour nous issus de l’immigration sur plusieurs générations.
Nous appelons toutes les générations de l’immigration à se mobiliser et à voter pour faire barrage au projet de l’extrême droite qui veut instaurer l’inégalité et les discriminations dans la constitution et la préférence nationale comme règles de gouvernance et rendre les immigrés et leurs familles les bouc-émissaires désignés responsables de tous les maux, dont souffrent la France, et notamment le terrorisme et la crise économique.
Nous constatons qu’en Tunisie, six ans après la révolution de la dignité, la situation demeure fragile et préoccupante. Les gouvernements successifs ont échoué à répondre aux attentes de la population sur les plans économique et social. Si l’on a réussi de haute lutte, à imposer une constitution moderniste et une transition politique démocratique, le pays est confronté aux fléaux de terrorisme et de la corruption contre lesquels l’action du gouvernement reste insuffisante et une mobilisation générale de toutes les forces patriotiques demeure nécessaire.
Nous sommes solidaires avec les légitimes revendications des chômeurs et précaires en Tunisie et avec toutes leurs formes d’expressions pacifiques.
Nous condamnons toutes les tentatives d’instrumentalisation d’où qu’elles viennent et nous refusons toute criminalisation des manifestations pacifiques garanties par la constitution ainsi que tout usage de la force conte les protestations légitimes des tunisiennes et tunisiens qui réclament la justice sociale.
Nous sommes également solidaires avec les milliers de migrants qui fuient la guerre, la famine et tentent au prix de leurs vie de trouver refuge dans une Europe qui se barricade et dans laquelle la haine devient une opinion, le racisme décomplexé et se développe un discours franchement raciste, xénophobe et islamophobe assumé. Le terrorisme islamiste, ce fléau qui frappe tous les pays du sud et du nord sans distinction, se nourrit des politiques impérialistes américaine et occidentale.
Nous sommes aussi solidaires avec les populations qui vivent l’horreur de la guerre en Irak comme en Syrie, en Libye, au Yémen, en somalie et ailleurs. Elles paient de leur vie des politiques d’accaparation des sources d’énergie des grandes puissances, servies par des régimes complaisants, dictatoriaux et corrompus qui dilapident les droits des générations futures et font la lie des mouvements terroristes.
Nous sommes solidaires avec nos frères palestiniens, exemplaires de courage et de dignité, en lutte depuis plus de soixante-dix ans pour leurs droits légitimes à un état indépendant sur leur territoire, contre le régime sioniste israélien qui continue depuis des décennies à commettre des crimes abominables avec la complicité et le silence de la communauté internationale.
Nous soutenons nos frères palestiniens prisonniers, qui entament leur 12ème jour d’une grève de la faim illimitée pour défendre leurs droits légitimes.
