Le 12 Décembre 2015, la 21ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique s’est achevée à Paris et s’est conclue par la signature de l’Accord de Paris par les 195 États parties au traité.
Texte intégral de l’accord de Paris : http://unfccc.int/resource/docs/2015/cop21/fre/l09f.pdf
Si l’on peut saluer les efforts fournis permettant d’atteindre une signature de l’ensemble des pays malgré la position délicate dans laquelle les négociations se sont rapidement retrouvées, force nous est de constater que le contenu de ce dernier déçoit énormément.
Les mouvements et dynamiques de lutte pour la justice climatique étaient fortement mobilisés à Paris afin de revendiquer les exigences de la société civile internationale et de montrer que, plus qu’être uniquement en attente des décisions onusiennes, elle est force de proposition, lutte et regorge d’initiatives et d’alternatives au modèle de société responsable de la dégradation du climat et de l’appauvrissement des ressources naturelles.
Les points essentiels qu’étaient les financements, l’atténuation et les droits notamment sont présents de façon vague ou purement et simplement supprimés… Il n’est plus question d’évoquer les énergies renouvelables, aucun mot sur les énergies fossiles, le paragraphe abordant les droits de l’homme (ceux des communautés autochtones par exemple) est supprimé, l’objectif des 100 milliards de financement n’apparaît plus…
Le texte semble alors bien léger face au défi historiquement et vital pour l’humanité que représente le dérèglement climatique. Non-contraignant et faisant le choix de ne pas aborder la façon dont les États doivent atteindre leurs objectifs d’émission de gaz à effet de serre, l’accord de Paris n’est pas à la hauteur.
Les mobilisations s’amplifient et ont montré à Paris leur niveau d’exigence notamment avec l’action du D12 (12 décembre à 12h) qui avait pour objectif de symboliser les lignes rouges que les États ont franchi, avec la conclusion de cet accord à minima.
La société civile internationale est désireuse de changements beaucoup plus profonds et de décisions beaucoup plus fortes afin de répondre aux enjeux sociaux et environnementaux prégnants qui se posent à elle.
L’état d’urgence climatique est déclaré et il ne cessera tant que de réelles décisions fortes, contraignantes et à la hauteur de la dramatique situation dans laquelle nous sommes seront prises.
Quelques réactions d’organisations non gouvernementales et de réseaux (Greenpeace; Oxfame France; WWF; les amis de la Terre) sont recensées sur le site du RAC : http://macop21.fr/cop21-un-accord-et-maintenant/, ATTAC France a également réagit : https://france.attac.org/actus-et-medias/salle-de-presse/article/reaction-d-attac-france-a-l-accord-de-paris.