Rabat. 14 Juin 2016. A l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse et à la veille de la tenue de la COP22, l’UNICEF lance son appel pour une véritable concrétisation des engagements pris par la communauté internationale pour l’atténuation des effets des changements climatiques sur les enfants.
Le 17 juin le monde célébrera la journée mondiale de la lutte contre la désertification. Aujourd’hui près de 160 millions d’enfants vivent dans des zones sujettes à des sécheresses graves ou extrêmes. A cette occasion et à quelques mois seulement de la tenue de la COP22 à Marrakech, l’UNICEF au Maroc saisi cette opportunité pour solliciter les différentes parties prenantes afin que l’enfant et l’impact du changement climatique sur ses droits soient dûment pris en considération et pour traduire en action les engagements pris pour le bien-être des futures générations.
Aujourd’hui, des centaines de millions d’enfants vivent dans les régions les plus exposées aux changements climatiques. Ces régions vont des côtes de l’Asie du Sud au Delta du Mékong, des îles du Pacifique à la Corne de l’Afrique et l’Afrique équatoriale, aux côtes de l’Amérique latine et aux Caraïbes. Le Maroc fait partie aussi des pays impactés par les perturbations climatiques qui se traduisent par davantage de sécheresses, d’inondations, de vagues de chaleur et autres phénomènes météorologiques extrêmes, qui contribueront à la propagation croissante des principales causes des décès chez les enfants, comme la malnutrition et les maladies diarrhéiques. Ces perturbations sont particulièrement dangereuses pour les très jeunes enfants car elles peuvent nuire à leurs premières années de développement, avec des conséquences à jamais irréversibles.
Les données mondiales montrent que près de 530 millions d’enfants vivent dans des zones où la fréquence des inondations est extrêmement élevée. Les analyses disponibles révèlent l’ampleur des conséquences de toutes ces perturbations sur les enfants: 99% des décès attribués aux changements climatiques surviennent dans les pays en développement et les enfants représentent 80% de ces décès. Le changement climatique pourrait provoquer 250.000 décès supplémentaires chaque année chez les enfants d’ici à 2100.
« Nous devons reconnaître que les enfants et les jeunes ne sont pas de simples victimes et qu’ils peuvent jouer un rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique. La voix des enfants et des jeunes doit figurer au premier plan du débat sur l’action pour le climat », déclare Regina De Dominicis, Représentante de l’UNICEF au Maroc.