Les travaux de cette deuxième journée, ont démarré par une séance plénière dirigée par Manal warde, d’OXFAM, sur la question des législations, réalités, vécus et coûts des fermetures des frontières.
Aminata Pagni du Conseil National des Droits de l’homme au Maroc a livré une lecture des dispositifs internationaux en matière de liberté de circulation et d’installation, pour déterminer dans quelle mesure la liberté de circulation est réellement garantie en tant que telle par le droit international.
Ensuite, Mustapha JLOK, membre du FMAS, en présentant la situation des nomades face à la fermeture des frontières a soulevé une question, qui n’est pas souvent traité, malgré son importance capitale dans la problématique.
Cette plénière a également été l’occasion de soulever les risques et nouvelles donnes géostratégiques, dans la zone frontalière en période de transition post-révoltes avec M. Ayari, de Crisis group.
Et enfin, Abdelhamid Jamour, du Laboratoire d’Etudes sur les Migrations, Anthropologie, Sociétés & Espaces (LEMASE) a exposé les circuits migratoires des migrants subsahariens au Maroc face à la politique migratoire.
Les participants ont ainsi eu une excellente base, pour les échanges et débats qui ont suivi et que nous reprenons dans nos émissions radios diffusées en direct de l’espace du forum.
Et pour favoriser l’échange et sortir avec des pistes pour le plaidoyer que les porteurs du projet mènent, les travaux se sont poursuivis en atelier; autour du plan d’action à adopter pour dépasser les blocages?
- Quelles actions pour garantir la liberté de circulation intermaghrébine et un accueil digne des immigrants ? Quelles adaptations pour concilier liberté de circulation et égalité des droits ?
- Quelles mesures locales, régionales et méditerranéennes face aux politiques sécuritaires européennes et le clientélisme des Etats Maghrébins
- Le rôle des universités, de la recherche et de l’art pour la circulation du capital immatériel : vers un intellectuel métissé, transnational
Après une courte pause, la deuxième moitié de la journée, a été articulée autour d’une plénière qui a porté sur le réseautage et plaidoyer comme impératifs pour la lutte des migrants; suivie d’ateliers.
Mohammed Mehdi Ben Khouja, de la Plateforme Nationale Protection Migrants Maroc a présenté l’expérience pilote de réseautage pour la défense des droits des immigrés.
Pauline Fischer du Gadem, a livré son papier sur le Plaidoyer international pour la liberté de circulation, de séjour, de travail, de droit d’organisation et de protection des droits (le droit d’asile, le droit à vivre en famille, le droit de manifester, de s’exprimer, de voter…):
Et enfin, un moment inspirant avec Reuben Yemoh Odoi, The Minority Globe Maroc, Fouad Bouatba, Artiste Algérie, Hawa Ba, Assalamalekoum, Mauritanie, qui ont présenté, chacun de son point de vue, le rôle que peut jouer la culture dans le plaidoyer.
Les ateliers qui ont suivi articulés autour du Réseautage, un impératif pour la lutte des migrants face à l’érosion des libertés fondamentales ont permis de ressortir les lignes directrices de plans d’action de plaidoyer :
- envers les décideurs régionaux et nationaux sur la liberté de circulation,
- envers les décideurs sur la protection des droits (le droit d’asile, le droit à vivre en famille, le droit de manifester, de s’exprimer, de voter…) et l’accès à l’espace public
Vous pouvez retrouver les moments les plus forts de cette deuxième journée, et les recommandations; en écoutant l’émission radio spéciale diffusée en direct de l’espace du forum.
L’intégralité des travaux est également disponible en vidéo sur la chaine Youtube du FTDES et de Ejoussour.