Devant cette situation, la mobilisation des mouvements sociaux et de la société civile est indispensable dans tous les territoires, dans une perspective de solidarité internationale et de construction de la paix.
Cette mobilisation est la condition d’une transition juste et démocratique des systèmes de production et de consommation. C’est aussi la seule façon de contraindre les principaux responsables du changement climatique (gouvernements et grandes entreprises) à prendre les mesures nécessaires.
La mobilisation des mouvements environnementaux, sociaux et citoyens sur les changements climatiques connaît une formidable montée en puissance. Cette mobilisation s’est exprimée avec force notamment à New York en septembre 2014, à Lima en décembre de la même année et toute l’année 2015, en France, à Paris et dans le reste du monde à l’occasion de la COP21.
L’état d’urgence décrété en France après les attaques du 13 novembre a bien sûr compliqué l’expression de la société civile. Mais, en addition aux initiatives de la société civile au sein même de la COP, nous avons pu mobiliser des dizaines de milliers de militants et de citoyens le 29 novembre, puis à Montreuil pour le Sommet Citoyen pour le Climat et le Village Mondial des Alternatives les 5 et 6 décembre, au 104 pour la « Zone d’action climat » des 7 au 11 décembre et enfin le 12 décembre dans les rues de Paris.
Ces mobilisations ne s’arrêteront pas avec la COP21, elles vont au contraire se développer et se multiplier dans les mois et années qui viennent.
Elles porteront sur plusieurs thématiques qui toutes ont un lien très fort avec le changements climatiques : politiques énergétiques et énergies renouvelables, migrations, souveraineté alimentaire et agroécologie paysanne, urbanisme et transports publics, politiques de commerce et d’investissement, etc.
D’ores et déjà de nombreux rendez-vous d’action sont fixés au niveau local, national et international.
Les différents réseaux qui se sont mobilisés à l’occasion de la COP21 en France et au niveau international ont déjà décidé d’une prochaine réunion à Berlin, mi-février 2016. Cette réunion, qui respectera les équilibres entre les grands réseaux internationaux, l’origine nord-sud des participants et la présence de groupes de bases ainsi que des mouvements marocains qui se mobilisent à l’occasion de la COP22, devra faire le bilan des grands rendez-vous qui nous ont permis de nous rassembler ces dernières années, à New York, Lima et Paris et étudier les thématiques et les actions sur lesquelles il seraient possible de se rassembler.
Nous avons su nous rassembler, en France et sur le plan international, pour réussir nos mobilisations. Nous réaffirmons aujourd’hui notre volonté et notre détermination de renforcer le large mouvement pour la justice climatique dont les peuples et la planète ont besoin.
Si on ne fait rien, personne ne le fera à notre place !