Le forum social mondial se tient du 13 au 17 mars 2018 a Salvador Bahia au Brésil sous le slogan « résister c’est créer, résister c’est transformer » dans un contexte mondial et régional caractérisé par :
- la régression des acquis sociaux cumulés jusqu’à présent grasse aux luttes sociales et aux sacrifices des peuples ;
- et des offensives massives des forces réactionnaires et conservatrices en alliance avec l’impérialisme et le capitalisme sauvage qui vise la réduction des droits fondamentaux et porte atteinte aux libertés publiques et individuelles, ayant atteint l’assassinat politique au Brésil, de la militante et conseillère municipale Mme Marielle Franco.
En Europe, l’arrivée au pouvoir des mouvements racistes et xénophobes coïncidentes avec les poursuites judiciaires calamiteuses des activistes syndicaux et la criminalisation de toutes les formes de solidarités.
En Amérique Latine, les projets politiques portés par les mouvements altermondialistes ont été avortés au Brésil, au Venezuela, au Chili, au Mexique,…
En Asie, les guerres provoquées ont conduits aux migrations massives, aux déplacements des populations, aux crimes de guerres, aux crimes contre l’humanité, aux destructions du patrimoine humain, à la destruction des infrastructures de base aux trafics humains, favorisant ainsi la traite et le commerce des êtres humains.
En Afrique, l’extirpation des richesses humaines et naturelles permanentes et systématiques et le poids des dettes extérieures, compromettent tout développement économique, social, environnemental et politique, forçant ainsi des millions de citoyens et citoyennes à l’exil et à la migration.
Au Maghreb, l’absence de la volonté politique pour la construction de l’Union du Maghreb des peuples, intégrée sur les plans économique, social et politique. La fermeture des frontières est l’exemple le plus emblématique. Les crises fictives récurrentes entre les gouvernements de la région sont provoquées pour détourner les peuples des revendications et aspirations légitimes.
En Libye, l’absence d’un état contribue aux violations graves des droits humains, notamment la traite humaine et l’esclavagisme.
En Tunisie, la régression des acquis de la révolution est fort inquiétante et menace la stabilité de la région.
En Algérie, l’étouffement des droits et des libertés persiste notamment les violations des droits humains des migrants et de leurs familles et des refugiés, et ce, dans un contexte économique, social et politique en crise infondée.
Au Maroc, les atteintes aux libertés publiques et individuelles, et aux droits humains prennent de l’ampleur. L’approche sécuritaire adoptée par les responsables envers les mouvements sociaux et les manifestations légitimes ne fait qu’envenimer la situation. Ainsi, nous observons une démultiplication des procès contre les activistes des mouvements sociaux, des médias, des syndicalistes et des défenseurs des droits humains.