Quelle implication des jeunes, des femmes et des émigrés à la valorisation du patrimoine local ? Tel était le thème de ce deuxième atelier d’échanges d’expériences entre acteurs associatifs de France et du Maroc, organisé samedi 28 et dimanche 29 novembre à l’Hôtel Tazaghte Mandar Saghrou, à Kelaat M’gouna avec 27 participants, dont 10 femmes, représentant 2 associations de France et 10 associations marocaines. Si les jeunes étaient bien représentés (16 ayant moins de 35 ans), il faut aussi souligner que 6 d’entre eux constituaient la cellule de communication de cet atelier, dont trois jeunes, de Figuig, Tamanarte et Khmiss Dades formés via le projet à la web radio, et trois membres de l’équipe d’animation d’E-Joussour, basée au RAZDED de Zagora.
Centré sur les dynamiques associatives dans ces zones oasiennes du Pôle Sud Est, il s’agissait d’une part d’échanger des expériences, d’ici et de là-bas : au Maroc, à Figuig et Tamanarte notamment, et en France, via les actions de l’ATMF-BHL à Saint-Avold et de Générations Tinghir France, à Clichy. D’autre part, les participants étaient amenés à identifier des bonnes idées et pratiques à développer au niveau de leurs associations.
Ces deux journées ont été rythmées en trois temps : des témoignages de femmes, de jeunes (associations de Figuig et Tamanarte) et de migrants, puis une visite dans l’association Taghbaloute pour la coopération et le développement, située à quelques kilomètres, dans la commune de Aït Sedrate Sahl Gharbia. Enfin, des travaux en groupe se sont tenus pour identifier les points forts et les points faibles des expériences et élaborer des recommandations pratiques pour renforcer l’implication des femmes, des jeunes et des émigrés dans la valorisation du patrimoine commun de cette région, entre « l’ici » et le « là bas ».
Les recommandations ont été élaborées, selon les axes suivants :
Pour impliquer et renforcer la place des migrants dans le développement, les deux groupes ont abouti à deux visions différentes mais complémentaires :
– Au niveau du Pôle Sud Est, préparer une plate forme de travail, entre les acteurs « d’ici » et de « là bas », qui soit basée sur le professionnalisme, l’indépendance et la participation citoyenne ;
– Renforcer la communication quadripartite entre IDD/France, IDD/Maroc, les associations françaises et les associations marocaines, par notamment le renforcement des capacités des acteurs impliqués (communication, échanges et élaboration et exécution de projets).
Pour impliquer les jeunes dans les associations partenaires :
Il s’agit de renforcer les valeurs et la culture du bénévolat associatif parmi eux, par des formations, un accompagnement, mais aussi, par des échanges d’expériences et une stimulation.
Pour impliquer les femmes dans les associations partenaires :
Il s’agit de renforcer leurs capacités, via des formations, des échanges d’expériences et un accompagnement.
Enfin pour prendre part à l’événement mondial qu’est la COP 21 et dont le début coïncidait avec l’atelier, un court débat a eu lieu sur le changement climatique et les rôles des acteurs dans le développement de la région. Ensuite, chacun et chacune a pu s’exprimer : messages écrits puis photographiés, interviews, mais aussi vidéos, séances photos. Tout cela a été réalisé par l’équipe de communication Webradio avec EJoussour.
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Vous pouvez également lire l’article en arabe écrit par les membres de la cellule de communication sur le Portail Ejoussour en cliquant: Ici