Le Président de la République française François Hollande va rencontrer le ministre de l’Intérieur saoudien, Prince Mohammed bin Nayef Al Sa’ud, à Paris le 28 mai 2013. Cette visite intervient alors que le ministère de l’Intérieur a lancé une vague de répression contre des dizaines de défenseurs des droits à travers le Royaume.
Depuis 2012, les autorités saoudiennes harcèlent, poursuivent en justice et condamnent des opposants de premier plan pour des « crimes » uniquement liés à l’exercice pacifique de leur liberté d’expression et d’association. Mohammed al-Qahtani et Abdullah al-Hamid, co-fondateurs de l’Association pour les droits civils et politiques qui a été interdite, ont été condamnés en mars par une cour de justice saoudienne à des peines de 10 et 11 ans de prison respectivement pour « déstabilisation de la sécurité par des appels à la protestation », « diffusion de fausses informations à des sources extérieures », « menace à l’unité nationale » et « création d’une organisation illégale de défense des droits de l’Homme ».
Les autorités ont menacé de poursuivre en justice d’autres personnes si elles ne cessaient pas leurs activités en faveur des droits de l’homme.
« Mohammed bin Nayef va se rendre au Palais de l’Elysée pendant que ses hommes de main harcèlent les Saoudiens qui défendent les droits de l’homme et la justice », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen-Orient à Human Rights Watch. « Le Président Hollande devrait demander au Prince Mohammed bin Nayef de mettre immédiatement fin à cette répression honteuse et d’autoriser les organisations de défense des droits de l’homme à accéder au pays afin de pouvoir assister aux procès d’opposants en cours et rendre visite à ceux qui sont emprisonnés. »
Source : http://www.hrw.org/