«Violence à l’égard des Femmes en situation de Handicap Mental» était le thème de la table ronde organisée par l’Association des Parents et Amis des Personnes Handicapées Mentales (HADAF) à Rabat, le 21 décembre.
Animée par ses valeurs de solidarité, citoyenneté, dignité et respect de l’intégrité physique et morale de la personne en situation de handicap mental, HADAF intervient, par cette action, pour briser le silence et lever le voile sur les phénomènes de violences à l’égard des femmes, en particulier celles en situation de handicap.
Celles-ci sont trois fois plus sujettes à la violence, vue leur situation de vulnérabilité. De nombreux cas de pratiques malveillantes et d’actes de violence touchant à l’intégrité de la personne en situation de handicap mental, allant des châtiments corporels et autres abus subis (abus physiques, émotionnels, sexuels, économiques) aux propos humiliants et dévalorisants (insultes à l’encontre de personnes en situation de handicap mental) ont été relevés par l’association HADAF.
«Ces violences émanent le plus souvent de leur entourage le plus proche et le plus scandaleux, c’est qu’on ne les prend pas au sérieux, on ne les écoute pas. Les femmes handicapées sont des oubliées, et aucun dispositif pour leur venir en aide n’a été mis en place. Jusqu’à présent, l’impact des effets combinés du genre et du handicap n’a pas été traité, et la violence à l’égard des femmes handicapées demeure encore largement ignorée. D’où la nécessité de travailler sur cette question», explique Amina Msefer, présidente de l’Association HADAF.
Cette rencontre a été l’occasion de traiter des différents aspects de la violence à l’égard de ces personnes. L’objectif étant de d’amener la société à une réflexion autour de cette problématique, et sur l’impact et les répercutions négatives de la violence sur la femme en situation de handicap mental.
Les intervenants, chacun dans leur domaine, ont abordé les aspects psychologiques, sociologiques et juridiques de toute forme d’abus (physique, émotionnel, sexuel…) afin de susciter un débat fructueux.
Des jeunes filles du centre socioprofessionnel Hadaf se sont également exprimées pour témoigner des violences qu’elles auraient subies.
source : LNT