Copenhague, le 21 décembre 2015 – EuroMed Droit dénonce les violations répétées à la liberté de réunion et de manifestation en Algérie et l’interdiction des activités des organisations de défense des droits humains en ce mois d’hommages aux droits et libertés.
Le 11 décembre, les membres du comité exécutif de la Coordination maghrébines des organisations de droits humains (CMODH) ont fait face à l’interdiction des autorités algériennes d’accéder à la salle d’hôtel réservée pour effectuer une formation interne. Les membres de la CMODH étaient venus du Maroc, de la Tunisie, de la Mauritanie et de la diaspora algérienne pour des ateliers internes de renforcement de capacités devant durer 3 jours.
Cette pratique est malheureusement courante en Algérie : les autorités ne délivrent quasiment jamais d’autorisation de réunion aux organisations de défense des droits humains, et encore moins de rassemblement revendicatif sur la voie publique. Le 9 décembre, Journée internationale de lutte contre la corruption, une conférence de l’Association algérienne contre la corruption a été interdite. Le 10 décembre, Journée internationale des droits humains, le rassemblement des familles de victimes de disparitions forcées a été encerclé par les forces de l’ordre qui ont arrêté 9 membres de l’Association algérienne de défense des droits de l’homme et 1 membre de SOS Disparus et les ont retenus plusieurs heures. Plusieurs rassemblements syndicaux ont également été dispersés et des militants arrêtés, comme à Bouira le 1erdécembre.
EuroMed Droit exhorte les autorités algériennes à honorer enfin leurs obligations internationales et constitutionnelles de protection des libertés de réunion pacifique, d’association et d’expression et à promouvoir la participation citoyenne même critique.