Les relations économiques entre l’Union européenne et les pays du sud de la Méditerranée, qu’il s’agisse de commerce, de prêts, de programmes de soutien, de codéveloppement, etc., jouent un rôle déterminant pour les droits économiques et sociaux des citoyens de la région.
Parallèlement à leurs politiques économiques d’accompagnement, elles posent des problèmes dans la mesure où elles accroissent les inégalités économiques et privent les citoyens de l’accès aux secteurs clés d’influence de leur société.
En publiant trois rapports concernant l’impact sur les droits économiques et sociaux des relations économiques et financières euro-méditerranéennes, EuroMed Droits souhaite susciter un débat et des initiatives sur ce thème qui revêt une importance majeure pour le quotidien des citoyens de cette région.
Le premier rapport intitulé Analyse des relations économiques et financières entre l’Union européenne et les pays du sud de la Méditerranée (version française bientôt disponible) étudie la manière dont les politiques économiques et financières de l’Europe à l’égard de ses voisins, avant et après les soulèvements arabes, ont affecté les économies des pays du sud de la Méditerranée. Il analyse en outre un large corpus de documents spécialisés afin de déterminer la façon dont le libre-échange et la coopération économique génèrent des revenus, des emplois, des prix et des recettes publiques. À cet égard, il souligne les graves lacunes que présentent la connaissance et la compréhension des relations entre les droits humains et les politiques et flux financiers et économiques.
Le deuxième rapport, Évaluation des initiatives de la société civile en matière de droits économiques et sociaux (version française bientôt disponible), passe en revue les différentes initiatives de mise en réseau et de la société civile qui existent à l’heure actuelle pour répondre aux problèmes des droits économiques et sociaux dans les relations euro-méditerranéennes. Ce rapport a été réalisé en partant du principe que les sociétés en Europe et dans le Sud sont, dans une large mesure, touchées par des politiques néo-libérales et des mesures d’austérité identiques, et par le fait que les droits économiques et sociaux n’ont su capter l’attention des principales organisations de droits humains que tout récemment.
Ce rapport présente une série d’initiatives de la société civile axées sur les entreprises multinationales, le libre-échange, le droit à un travail décent, le droit de former des syndicats et le droit à un niveau de vie suffisant, notamment l’accès au logement, à l’eau et à un environnement propre.
Le troisième et dernier rapport intitulé Défis pour la société civile et la promotion des droits économiques et sociaux rend compte du séminaire régional qui s’est déroulé en Tunisie les 3 et 4 septembre 2016. Ce séminaire concernait la question du libre-échange ainsi que le rôle des institutions financières internationales et des sociétés transnationales. Ce rapport rassemble les recommandations des acteurs de la société civile et des universitaires sur les différentes manières de renforcer la coopération euro-méditerranéenne et de promouvoir les droits économiques et sociaux dans un avenir proche.