Heureusement que le ridicule ne tue pas. Si tel était le cas, ça ferait longtemps que l’ONU ne serait plus de ce monde… Dernier exemple en date : l’Arabie Saoudite, l’un des pays les plus misogynes au monde, vient d’être désigné par les Nations Unies pour rejoindre la commission de la condition de la femme… Une nouvelle indigne et cynique accueillie avec courage et indignation par les femmes saoudiennes. Explications.
Comme le souligne avec malice Hillel Neuer, directeur de l’ONG UN Watch, ce choix injustifiable revient tout simplement à « nommer un pyromane chef des pompiers. » Rappelons en effet que, en Arabie Saoudite, les femmes sont intégralement sous la coupe des hommes. Elles ne peuvent rien faire sans leur autorisation : ni sortir, ni travailler, ni se marier. L’Arabie Saoudite est même LE SEUL pays au monde où les femmes n’ont toujours pas le droit de conduire…
Autrement dit, avec un minimum de cohérence, de bon sens et de considération, l’ONU aurait certainement pu trouver meilleur pays pour défendre le droit des femmes à travers le monde… Mais la realpolitik étant ce qu’elle est, l’Arabie Saoudite siègera bel et bien à la commission de la condition de la femme, dès 2018, et pour une durée de quatre ans.
Les premières victimes de cette nomination sont bien entendu les femmes d’Arabie Saoudite. Si elles comptaient sur l’ONU pour acquérir de nouveaux droits, c’est raté… Du coup, depuis quelques jours, elles partent à l’assaut des réseaux sociaux pour redire leur détermination et remercier ironiquement les pays membres de l’ONU.
Petit florilège de réactions relayées par L’Express ou trouvées sur Twitter sous le hashtag #StopEnslavingSaudiWomen