Nous réclamons l’application de la loi et la mise en œuvre urgente d’un système de prévention par l’éducation.
L’ignominie fait son lit jusque sur les réseaux sociaux où publications et commentaires faisant l’apologie d’actes terroristes et d’incitation au terrorisme grossissent en un torrent nauséabond emportant toute humanité sur son passage.
Certes l’incitation à la haine, à la violence n’a pas attendu la naissance du web pour gangréner les esprits et armer les bras mais la toile en a démultiplié l’impact et fait sauter toutes les barrières.
Sans remonter loin dans le temps il suffit de relire les posts faisant l’éloge de Mevlut Mert Altintas, l’assassin de l’ambassadeur russe Andereï Karlovb le 19 décembre à Ankara.
D’ailleurs les auteurs de ces propos sont actuellement auditionnés par le juge d’instruction pour leurs écrits…
Il est indispensable de rappeler que l’apologie d’actes terroristes constitue un crime puni par la loi, conformément à l’article 218-2 du Code pénal, en conséquence nous signataires de cette lettre ouverte demandons fermement que la loi soit appliquée avec force !
La tuerie de la discothèque Reina à Istanbul a été à nouveau l’occasion d’un déferlement de propos haineux, racistes, sexistes allant jusqu’à justifier la mort de jeunes Marocaines par leur simple présence dans ce lieu.
Cela est inadmissible !
Stop au silence, stop à la complaisance face à de telles dérives, il est temps que la société civile, les personnes éprises de paix, de bon sens et refusant de voir une partie de sa population- et en particulier de sa jeunesse – prise en otage par ceux qui n’ont d’autre but que de ‘’daechiser’’ les esprits avant de les transformer en chair canon, réagissent.
En l’absence de gouvernement nous demandons au CNDH de créer une commission – réunissant tous les acteurs concernés – afin de veiller à ce que l’apologie du terrorisme, où qu’elle se manifeste, soit sanctionnée et mettre sur pied une politique de prévention et d’éducation (écoles, maisons de jeunes, médias, tissu associatif, réseaux sociaux, mosquées…) de façon prioritaire.
Nous signataires de cette lettre ouverte déclarons être disponibles pour contribuer – chacun dans son domaine de compétences – et agir afin de mettre un terme à l’apologie du terrorisme qui menace notre société toute entière.